Il parait qu’il faut répéter au moins 3 fois un geste pour l’apprendre, et 21 jours pour que cela devienne une habitude.
Alors je vous propose d’essayer de planter des graines d’habitudes, de les laisser germer et grandir à votre rythme. Et pour observer l’avancée de votre cheminement, d’écrire vos impressions, remarques, ressentis dans un journal de bord (que vous aurez choisi ou décoré avec amour).
Et tout au long de cette année, ce sera un plaisir pour moi de partager avec vous vos expériences jusqu’en décembre 2021, date à laquelle vous observerez le chemin parcouru.
Chaque semaine, j’intégrerai à cet article la nouvelle consigne que vous pourrez retrouver également sur Facebook , Instagram et Linkedin.
Semaine 31
Il y a quelques années, même lorsque je vivais seule, je prenais rarement mes repas en tête à tête avec moi-même. En apparence, aucune personne ne me tenait compagnie. Pourtant, je recherchais toujours la présence d’un.e autre en écoutant la radio, en lisant un article, voire regarder une émission, profitant de ce temps assise à une table.
J’avais un peu peur d’aller manger seule dans un restaurant, ou bien je trouvais triste de m’assoir toute seule chez moi à la table. Comme si ce moment de convivialité nécessitait d’être partagé, avec la peur de la solitude, ou du regard des autres (et de moi-même) de passer pour une « pauv’fille sans ami.e ».
Je mangeais, sans m’en rendre compte, concentrée par les informations que mes oreilles ou mes yeux captaient, comblant ainsi le vide et les jugements.
J’ai aussi pris conscience, qu’en dehors de chez moi, j’étais toujours entourée pendant les repas, au travail, dans une fête, chez des amis. Dans ces moments là, je mangeais plus vite et davantage. J’avais même parfois l’impression d’avoir zappé le repas tellement il était devenu automatique.
Puis, j’ai appris à me centrer sur ce temps qui rythme nos journées. J’ai coupé toute source d’information extérieure et focalisé mon attention sur le contenu de mon assiette, sur ma manière d’appréhender le repas et la nourriture.
Les repas en tête à tête avec moi-même ont vraiment changé mon rapport à l’alimentation.
Et pour toi, c’est comment ?
Semaine 32
La semaine dernière, lorsque vous avez pris seul.e votre repas, qu’avez-vous observé au niveau de votre humeur, de la la digestion, du plaisir (ou non) à manger ?
A présent, je vous propose un petit jeu : regarder chaque aliment utilisé pour composer votre repas.
Seul.e ou à plusieurs, amusez-vous à vous dire ou dire à l’autre ce que vous voyez : quels aliments, quelle odeur, quel aspect/texture, quelle couleur, quel ressenti au toucher ?
Et pour chacun des éléments, imaginez d’où ils viennent, comment ont-ils pris naissance, quel temps leur a-t-il fallu pour passer de l’état de graine à légume, de leur assemblage pour former une purée ou toute autre transformation ? etc.
Vous pouvez également imaginer qui les a ramassés, de quels éléments ont-ils eu besoin pour exister (eau, terre, feu, air, espace) … ?
Ce petit exercice nous permet de mesurer la valeur de ce que nous mangeons. En remettant l’alimentation dans l’environnement qui l’a créé, nous considérons tous les paramètres et acteurs qui participent à la Vie.
La nourriture est à remettre au centre de notre attention quotidiennement pour améliorer notre santé et celle de la planète.
Qu’en pensez-vous ?
Semaine 33
Vous êtes à table, ou bien vous mangez votre sandwich sur un banc public.
Fermez les yeux, et prenez le temps de déguster chaque bouchée.
Il y a plusieurs années, ma jolie maman m’avait préconisé de « mastiquer 30 fois chaque bouchée », alors, j’ai essayé.
30 fois, c’est long ! Du coup, un repas dure 1h au lieu d’1/2h !
En tout cas, même si j’ai lâché depuis longtemps cette discipline, elle m’a permis de sentir les différents goûts de chaque bouchée.
Pour vous aider à définir le goût, sans aller jusqu’à mastiquer 30 fois, mettez-vous à l’écoute de vos sens. Décrivez les sous forme de couleur, de texture, de densité (comme la semaine passée, lorsque vous prépariez le repas).
Prenez le temps d’observer le plaisir (ou non) à manger cette nourriture posée devant vous.
Semaine 34
J’ai remarqué le rythme de ma respiration avant et après manger.
Selon mes activités de la journée, je peux être plus ou moins calme, et je me rends compte de la vitesse à laquelle je déjeune.
Souvent, je mastique lentement et je savoure. (sans aller jusqu’à 30 fois chaque bouchée ?) .
Par contre, si j’ai peu de temps ou bien si je mange avec quelqu’un d’autre et discute passionnément, je mange vite.
La différence sur la quantité ingurgitée et sur ma digestion est flagrante ! Je me sens beaucoup mieux lorsque le rythme est plus lent : plus légère et moins ballonnée.
Et si vous aussi prenez le temps d’observer à quel rythme vous portez votre fourchette à la bouche, que voyez-vous ?
Semaine 35
Ma respiration se modifie selon mon état de calme/stress et a des conséquences sur ma digestion.
Souvent, si je suis stressée, elle s’accélère, et mon cœur bat plus fort. Mes intestins se resserrent et bloquent le bon fonctionnement de mon système digestif.
Quand je m’en aperçois, j’essaye de calmer mon souffle qui s’emballe en posant ma fourchette et en centrant mon attention sur l’inspire puis en allongeant l’expire.
Lorsque le souffle s’apaise, mon ventre se détend, et je ressens davantage le plaisir de gouter chaque aliment.
Avez-vous, vous aussi déjà perçu une modification du rythme cardiaque avant, pendant et après le repas ?