2021 : 52 semaines / 52 trucs pour cheminer vers sa lumière – JUILLET 2021

Découvre chaque semaine une nouvelle consigne

Il parait qu’il faut répéter au moins 3 fois un geste pour l’apprendre, et 21 jours pour que cela devienne une habitude.

Alors je vous propose d’essayer de planter des graines d’habitudes, de les laisser germer et grandir à votre rythme. Et pour observer l’avancée de votre cheminement, d’écrire vos impressions, remarques, ressentis dans un journal de bord (que vous aurez choisi ou décoré avec amour).

Et tout au long de cette année, ce sera un plaisir pour moi de partager avec vous vos expériences jusqu’en décembre 2021, date à laquelle vous observerez le chemin parcouru.

Chaque semaine, j’intégrerai à cet article la nouvelle consigne que vous pourrez retrouver également sur Facebook , Instagram et Linkedin.

Semaine 27

Hier, en ballade en forêt avec une bonne amie, à la fraîche d’un samedi matin d’été, nous rebondissions de questions en questions existentielles, passionnées par les sujets de la Vie.

Comme à mon habitude, je m’emballe ! Le volume du son de ma voix augmente, mon débit est incessant, et les idées s’enchainent par association… Une vraie machine impossible à arrêter !

Jusqu’au moment où elle me demande : « Ce serait bien de prendre un temps en silence pour profiter du calme de la forêt ».

Comme elle avait eu le tact d’attendre la fin de ma phrase et du thème développé, j’ai réalisé combien mes paroles pouvaient être fatigantes, aussi intéressantes soient-elles.

Fatigantes pour elle, venue chercher le calme de la nature, mais aussi pour moi ! Quand je me suis arrêtée de parler, j’ai tout de suite senti la fatigue mentale. J’ai ravalé ma fierté en accueillant mon égo un peu vexé d’avoir été coupée dans sa loghorée, et j’ai apprécié le SILENCE.

Ce silence sacré qui nous permet d’entendre, de voir. Entendre le chant des oiseaux, le bruit du vent dans les arbres, du crissement des feuilles sous nos pas. Voir les insectes qui volent dans la lumière des rayons du soleil, ou emprisonnés dans les toiles d’araignées, et découvrir des ressources d’argile offerte par le mélange de la terre et l’eau de pluie.

S’assoir en silence au bord de la flaque d’eau, creuser avec les mains pour trouver cette argile précieuse et prendre le temps de la malaxer.

S’imprégner de la paix chaleureuse d’un matin d’été, à l’abri de la civilisation bruyante.

Faire silence et être là, juste la. Ouvert.e au monde.

Semaine 28

Nul besoin d’en dire plus.

Juste méditer sur le sens de la phrase et en ressentir les effets en buvant son thé.

Semaine 29

Cela vous arrive-t-il de vous poser cette question « pourquoi je mange ? »

En ce qui me concerne, j’ai souvent réalisé que je n’avais pas faim au moment de me mettre à table, et pourtant, je mangeais quand même. Rare était la sensation de faim, souvent était la sensation de trop plein en sortant de table.

Je mangeais par habitude, en réponse aux croyances inculquées dès l’enfance : « mange, sinon tu vas être malade » ; « mange sinon tu vas être en hypoglycémie et faire un malaise »; « il faut manger 3 repas par jour » ; « le petit déjeuner est le plus important », etc.

Autant de conditionnements déresponsabilisant son rapport à son propre corps, à son propre appétit. Les « il FAUT manger » ont pris la place du « j’ai BESOIN de manger ».

Depuis quelque temps, j’attends d’avoir la sensation de faim pour me mettre à table (facile sans contraintes horaires de boulot), et j’ai plaisir à m’entendre dire « J’ai faim ! ».

Du coup, je sais pourquoi je mange.

Et vous, savez-vous pourquoi vous mangez ?

Semaine 30

Lors de ma première retraite, au Village des Pruniers (décidemment, je me rends compte avoir tout découvert là-bas !), nous mangions en silence.

Au début, j’étais intimidée par le manque d’interactions et de discussions entre nous. Nous avions tous.tes le nez dans nos assiettes, et je n’osais regarder personne.

Et puis, au fur et à mesure des bouchées, j’ai commencé à sentir les aliments dans ma bouche, à entendre le bruit des couverts sur les assiettes, observer les détails de la déco de la salle à manger.

J’ai remarqué plusieurs choses : je mangeais plus lentement, j’appréciais vraiment les goûts et les textures, les silences étaient apaisants, favorables à la digestion, et je me suis sentie rassasiée plus rapidement.

Ce qui m’a le plus marqué, c’est lors du rassemblement des villages. Nous étions en octobre, et au moins 400 personnes étaient là. En silence, nous avons attendu notre tour pour se servir, et que tous les participants soient assis dans la grande salle pour commencer à manger.

Après le gong annonçant le début du repas, j’entendais uniquement le son des couverts « sonnant » les bols de nourriture. Dans ce grand espace en bois, j’avais l’impression d’entendre la pluie tomber sur le toit. Instant magique de plénitude, de prise de conscience de la valeur de la nourriture. Et le plus fou a été de constater le sol de la salle aussi propre qu’avant le repas : aucun grain de riz par terre !

La leçon que j’en ai tiré c’est de voir comment autant de monde peuvent vivre en paix lorsque l’intention de respect et de pleine conscience est là.