Chapeau l’INCONNU, et merci !

La rencontre inattendue sur le chemin

Un peu perdue ce matin en me levant, j’ai demandé à l’Univers et à la Vie, de me guider dans mes choix de vie pour les mois prochains, en me donnant un signe.

Puis, comme tous les jours, je suis partie faire ma marche thérapeutique en empruntant toujours le même chemin. Celui où se rencontrent la pleine nature et la ville. Avec d’un côté des champs où les vaches paissent, et d’un autre côté, un parking bétonné construit pour accueillir les nombreux visiteurs du bowling et du cinéma.

L’heure à laquelle je pars varie en fonction de mon sommeil, de la météo, de mon énergie du moment et des impératifs de la journée.

Ce matin, sous le soleil un peu voilé je me suis laissée porter, silencieuse, par la douceur estivale de ce mardi 1er juin, le regard à l’horizon et le souffle rythmé sur mes pas.

C’est alors, à l’entrée du chemin que mon regard se pose sur une chose inattendue.

A l’abri d’un arbre, une tente en hauteur, posée sur des roues de vélo, et plein de choses étalées sur l’herbe encore fraiche. Ma première impression fut de me dire « tiens c’est quoi ça ? », et j’ai continué automatiquement mon chemin de quelques pas, disciplinée dans ma marche méditative… Jusqu’à ce que mon esprit conscientise la personne aperçue debout devant sa tente au milieu de ses affaires éparpillées.

Alors je stop mon élan et recule des quelques pas pour interroger cet homme, charmant de surcroit, qui ressemble davantage à un nomade qu’à une personne sans-abris.

Je suis curieuse et intriguée. Il fait beau, l’été est déjà là. Instant de grâce où le temps s’arrête.

Il me raconte son périple, ce qui l’a poussé, à 65 ans, à quitter sa vie parisienne de veilleur de nuit divorcé par deux fois.

Depuis 5 ans, il y pensait, à partir, tout en restant là.

Jusqu’à son AVC, il y a un an et demi.

Il me parle alors de ce « tunnel » infernal des traitements, de l’hôpital, de l’encadrement emprisonnant du corps médical. Ces évènements le poussent à se dire : « si je dois continuer à vivre, autant que ce soit pour marcher, et m’élever au-dessus de tout ça ».

S’impose à lui cette nouvelle vie : prendre la route, à pieds, trainant derrière lui son chargement fait d’une structure sur roulettes pour poser une tente isolée du sol parfois sale et humide qu’il a construit lui-même. Il a déjà parcouru l’ouest de la France, de villes en villes.

Tout en me délectant de cet instant volé à ma routine quotidienne, je vois qu’il est très bien équipé : un instrument de musique dont il joue sous les ponts pour l’acoustique. A la main, tout en parlant, il tient un casque audio et, à ses pieds trône une boite qui ressemble à une petite glacière électrique. Incroyable de voir comment « toute sa vie » tient dans si peu d’espace. Minimalisme en puissance pour un retour à la Source de l’Essentiel.

Admirative, je continue à écouter cet homme me parler de ses prises de conscience sur la vie, sur ses origines sud-africaine qui, sans doute, ont facilité ce choix de nomadisme de par les contes que son père lui racontait.

C’est drôle comme ses réflexions font échos à mes pensées fraiches d’hier soir, et de ce matin.

Comme si l’entendre évoquer les siennes validaient les miennes : celles d’un besoin vital de changement de vie pour plus de nature, de réalisation de soi, de plus de lien avec le vivant, avec Les vivants ; oser sortir du rang médical imposé par les protocoles ; choisir la liberté d’aller et venir où bon me semble.

Et aussi, dans ses paroles d’homme expérimenté, je retiens son message de trouver l’équilibre entre ses désirs profonds et l’adaptation à notre société ; de se fixer un but pour éviter de partir dans tous les sens ; d’accueillir les hauts et les bas.

J’ai perçu le message que m’a envoyé l’Univers à travers cet Inconnu 

Moi qui suis plutôt du genre « tout ou rien »  et « je pars dans tous les directions pour explorer tous les possibles et reculer le moment de choisir », j’entends le message : « il est temps de choisir ta route, et de créer ton propre chemin ».

Après ces quelques minutes de parenthèse, mon cœur rempli de gratitude pour ce temps accordé, nous nous sommes souhaité « Bonne route », comme deux inconnus qui se comprennent, contents de repartir chacun de son côté et de cheminer vers soi.

Finalement, ce matin je me demandais si je devais continuer mon auto-entreprise, garder le nom de « S’orienter en pleine conscience », ou bien partir vivre au fin fond de la France, isolée de la société.

Cette rencontre inattendue m’a donné les réponses : « oui, continue ton auto-entreprise car il est important pour toi d’aider ton prochain car c’est ta mission sur la Terre ; oui, garde ce nom car s’orienter en conscience est ce que tu fais dans ta vie en étant dans ces moments-là, au plus près de tes ressentis ; et oui, cherche un lieu de vie dans la nature où le lien et le partage de l’intelligence du cœur est au centre de nos vies car c’est ce qui te nourrit, te maintient en bonne santé et te rend vivante ».

Je tire mon chapeau à cet homme qui a sauté le pas

Je remercie M. l’Inconnu pour ces minutes qu’il m’a accordée, son histoire qu’il ma livrée, et les messages qu’il m’a fait passer.

Je remercie l’Inconnu de la Vie pour cette rencontre surprise.

Et je vous souhaite, à vous qui avez lu jusqu’au bout, de rester à l’écoute des messages directs ou indirects que vous donne la Vie, en étant conscient.te de ce qu’ils vous transmettent et de vos réactions ; d’être au plus près de votre boussole intérieure pour vous orienter vers votre épanouissement lumineux.

Bien à vous,

Elise